Issu d’une famille paysanne, modeste, Yvon Derose est né à Boucan-carré le 2 juillet 1966, commune du département du centre. Il a fait ses études classiques à mirebalais. Ingénieur de formation, il est licencié en 1998 en télécommunication à l’institut supérieur de recherches et de développement technologique (ISRDT) et diplômé en sciences anthropo-sociologiques en 2010 à la faculté d’ethnologie, entité de l’université d’Etat d’Haïti (UEH), promotion Jacques Roumain (2006-2010).

De 1985 à 2012, il a contribué à la formation de plusieurs générations au niveau primaire, secondaire, universitaire.

De son très jeune âge, en classe de 4^e secondaire, Yvon Dérose s’est engagé dans la lutte, la militance politique dans le but de changer les conditions matérielles des masses, transformer la société. Epris des idées de justice sociale, de liberté, des droits de l’homme, de la formation de l’Ideal démocratique, il a participé à la mouvance populaire qui a renversé le dictateur Jean Claude le 7 février 1986. Il a intégré le parti national démocratique progressiste d’Haïti (PNDPH) en 1987 où il a passé plus de trente quatre (34) ans tour à tour comme membre, coordonnateur départemental et dirigeant principal du parti.

Membre fondateur du front national pour le changement et la démocratie (FNCD), il a joué un rôle de premier plan au niveau des six (6) communes du bas plateau central aux élections de 16 décembre 1990 ayant porté le père Aristide au pouvoir en jouant le rôle de coordonnateur départemental.

Ses différentes prises de position exprimées dans la presse pour condamner le putch du 30 septembre 1991 et exiger le retour à l’ordre constitutionnel lui ont valu des moments sombres, de persécutions politiques durant la période de coup d’état.

Arrêté à mirebalais en pleine chaire en 1992, battu, torturé, maltraité par les militaires ; il a dû passer plus de deux (2) mois sous couvert en milieu paysan pour s’échapper aux persécutions tous azinuits lancées contre les partisans du président déchu.

Le 13 octobre 1993, jour de l’assassinat du ministre de la justice Me Guy malary à Port-au-Prince, il est arrivé à la capitale après plus de douze (12) heures de marche à pieds, empruntant des routes bifurquées pour éviter de se faire remarquer.

De 1995 à 2020, il a participé comme dirigeant principal du PNDPH dans des séminaires, des forums, des plates-formes, des mouvements, des espaces politiques dont le dernier en dâte est le mouvement populaire Dessalines MOPOD, sous lequel il s’est porté candidat à la députation pour la circonscription de boucan-carré aux élections législatives d’Aout 2015.

Après son échec aux élections de 25 juin 1995 comme candidat à la députation sous la bannière du FNCD, il a occupé le poste de directeur départemental de la loterie de l’Etat Haïtien (LEH) de  1995 à 1997, travaillé à titre de superviseur départemental du conseil électoral provisoire (CEP) de 2005 à 2006. Il a travaillé comme professeur de sociologie à l’université de Fond oies de 2011 à 2013.

A l’heure actuelle, il est secrétaire général du parti Groupe de Réflexion Sociales et Politique pour une Nouvelle Haïti (GRENOPSH)